Communiqué de Florence Parly, ministre des Armées - Décès du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame
« Florence Parly, ministre des Armées, salue l'héroïsme du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui a conduit sa mission jusqu'au sacrifice suprême. La France perd un officier qui a porté haut les valeurs de la gendarmerie. La ministre adresse toutes ses pensées à sa famille et à ses frères d'arme et camarades gendarmes.
Florence Parly salue particulièrement l'action des forces de l'ordre, qui ont permis de mettre un terme au périple meurtrier du terroriste. Elle adresse ses condoléances aux familles et proches des victimes.
La lutte contre Daech se poursuivra sans faiblesse, avec force et détermination. Les armées y sont pleinement engagées, au Levant, au Sahel et sur notre propre sol aux côtés de la gendarmerie et de la police ».
Pour information :
Voici les éléments concernant la cérémonie d’hommage du mercredi 28 mars 2018 : la cérémonie est ouverte au public. L’entrée se fait par la Place Vauban (coté Dôme) à partir de 9h30.
Le cortège ne passera pas sur le Pont Alexandre III mais arrivera par l’assemblée nationale et traversera l’esplanade des Invalides par l’avenue du Maréchal Gallieni. Le public est invité à se rendre de chaque côté de l’avenue. Le passage du cortège est prévu vers 11 h 00.
Biographie du lieutenant-colonel Beltrame.
« Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, 44 ans, qui s’est offert comme otage à la place d’une femme, est décédé dans la nuit des suites de ses blessures. Le chef de l’Etat lui a aussitôt rendu hommage, parlant « d’un courage et d’une abnégation exceptionnels ». « Tombé en héros », il « a illustré les vertus militaires d’une manière éclatante, qui mérite respect et admiration de la nation tout entière ».
Après une corniche (classe préparatoire) au lycée militaire de Saint-Cyr L’Ecole, Arnaud Beltrame avait commencé sa carrière dans l’armée de terre en 1995 comme aspirant appelé puis comme ORSA dans l’artillerie (EAA de Draguignan, 35e RAP, 8e RA), puis il intègre l’école militaire interarmes (EMIA) de Saint-Cyr Coëtquidan. En 1999, il sort major de la promotion « Campagne d’Italie » et rejoint ensuite l’Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale à Melun, dont il est sort à nouveau major en 2001 (promotion Capitaine Gauvenet). Il est affecté au Groupement blindé de la Gendarmerie mobile à Satory.
Dès 2003, il intègre l’EPIGN (escadron parachutiste d’intervention) à Satory, où il reste trois ans. Qualifié chuteur opérationnel, il est engagé dans des missions de protection, notamment à Bagdad en 2005, dans un contexte de grave insécurité. Il participe à la récupération d’un ressortissant français, et il est alors décoré de la croix de la valeur militaire.
Il rejoint ensuite le 1er régiment d’infanterie de la Garde républicaine, comme commandant d’une compagnie en charge de la sécurité de l’Elysée, durant quatre ans. De 2010 à 2014, il commande la compagnie de Gendarmerie départementale d’Avranches (Manche), puis rejoint le ministère de l’Ecologie, où il s’occupe d’intelligence économique. En août 2017, il est nommé officier adjoint du groupement de l’Aude, où il participe notamment à un exercice de contre-terrorisme en décembre dernier. Trois mois plus tard, il tombe sous les balles d’un terroriste. Abattu à bout portant, la gravité de ces blessures ne laissait que peu d’espoir.
Arnaud Beltrame était marié avec Marielle et n’avait pas d’enfant.
Il est le troisième gendarme et le douzième militaire mort en service depuis le début de l’année ».
Sources :
- Communiqué de la DICOD.
- Site Internet du Ministère des Armées.
- Communiqué de Madame le Ministre des Armées.
- Biographie du colonel Beltrame : communiqué de la Gendarmerie de l’Isère.
- Communication du Gouverneur militaire de Paris.
- Crédit Photographique : Journal Le Monde.