Sainte-Geneviève (420-502 ?) nait à Nanterre. Toute jeune encore, elle est remarquée par saint Germain d'Auxerre qui se rend en Angleterre. Jeune fille, elle se consacre à Dieu par un vœu de virginité et vient habiter Paris où elle mène une vie religieuse non cloîtrée comme c'est la coutume en son temps.
Elle mène donc une vie ascétique et de prière; et est très attachée au culte des saints, notamment Denis, en honneur duquel elle fait construire une église, et Martin au tombeau duquel elle accomplit un pèlerinage.
Sainte-Geneviève se révèle pleine de force d'âme, d'espérance et de sens pratique en plusieurs circonstances tragiques où les parisiens cèdent à la panique et au désespoir: Ainsi, en 451, Attila menaçant la ville, Geneviève, par son calme, sa confiance en Dieu et sa détermination, sait organiser la résistance et la ville est sauvée. En 470, la ville est de nouveau assiégée et ses habitants menacés de famine. Geneviève décide d'une expédition par la Seine jusque dans l'Aube, pour organiser le ravitaillement et, une fois encore, Paris est libéré.
Thaumaturge et attentive de toutes manières à soulager les misères des pauvres, Geneviève est très vite l'objet d'une dévotion populaire après sa mort. Clovis qui l'a en grande estime fait bâtir une église qui devient l'abbatiale Sainte Geneviève. Une autre église construite à côté au 16e siècle, Saint Etienne du Mont, abrite aujourd'hui encore les reliques de Geneviève.
Femme forte, paisible et de grande autorité, femme qui sait rétablir l'ordre et la paix de la cité au cours des pires épreuves, Geneviève reste un repère et un exemple pour tous les gendarmes dans leur labeur, en même temps qu'elle intercède pour eux.
Par décret en date du 18 mai 1962, le bienheureux pape Jean XXIII a solennellement désigné sainte Geneviève comme patronne de la Gendarmerie, dont il avait pu apprécier les engagements et le sens du service comme nonce apostolique à Paris, peu auparavant.
Sainte-Geneviève (26 novembre) : au calendrier de l'Eglise, la fête de sainte Geneviève figure au 3 janvier qui correspond à la date de sa mort, c'est-à-dire de sa naissance au ciel. Cependant, cette date n'étant pas favorable au rassemblement des gendarmes requis par cette célébration, elle est célébrée par la gendarmerie au 26 novembre, qui correspond à la fête de Sainte Geneviève des Ardents, institué par le pape Innocent II pour le diocèse de Paris en l'honneur des miracles de guérison de la peste opérés à l'invocation de la suite en cette ville en l'an 1130. La gendarmerie étant une unité dont les origines sont liées à l'histoire de la ville de Paris, cette date paraît particulièrement bien convenir.
Sources :
- Site internet du diocèse aux Armées.
- Site internet du diocèse de Lille – Eglise catholique.