HISTORIQUE.
Le 35e régiment d'infanterie (35e RI) est un des plus anciens régiments de France : il a été créé en 1604. Ayant connu les noms d'Anjou (1671) et d'Aquitaine (1753), le régiment a été maintes fois rebaptisé. Il participe à toutes les campagnes napoléoniennes et se couvre de gloire à Wagram en 1809 qui est la première bataille inscrite à son drapeau. Sa conduite héroïque pendant la campagne de Russie lui vaut une deuxième inscription : La Moskova 1812.
Sous la restauration et le Second Empire, il prend part aux sièges victorieux d'Alger (1830) et de Sébastopol (1855). Au cours de la campagne de 1870-1871, le 35e régiment de marche est le fer de lance de la défense de Belfort sous les ordres du colonel Denfert-Rochereau. Le 18 février 1871, le 35e quitte la ville invaincue, avec les honneurs de la guerre. Il s'installe définitivement à Belfort en 1873.
Le régiment eu la chance d'être commandé de 1910 à 1912 par le colonel de Maud'Huy nommé dans un Ordre du régiment de 1919 « colonel immortel du 35e régiment d'infanterie ». Son apport est incontestable aussi bien en termes tactiques qu'au niveau de l'exercice du commandement. Le régiment inscrit quatre victoires supplémentaires à son drapeau au cours de la 1re Guerre Mondiale : Alsace - L'Ourcq 1914, Champagne 1915, Verdun 1916 et Reims 1918. Il porte depuis la fourragère aux couleurs de la médaille militaire. Au sein de la division des As, il combat sous le nom de « régiment de l'As de trèfle ». En septembre 1918, il enlève le système fortifié de Tahure et contribue à la victoire finale.
Emporté par la tourmente de 1940, il renaît quatre ans plus tard à partir des Maquis de Bourgogne et de l'Yvonne et gagne sa 9e inscription au drapeau : Résistance - Bourgogne 1944. Après l'occupation en Allemagne, le bataillon de marche du 35e RI et son commando combattent en Extrême-Orient. Le régiment est ensuite engagé dans des missions en Afrique du Nord, en Tunisie, puis en Algérie. De retour en métropole, recréé à Belfort le 1er juin 1964, le 35e RI mécanisé retrouve sa garnison traditionnelle et voit dans les années 80 la caserne de Maud' Huy remarquablement restaurée.
« Vétéran de la Guerre Froide » avec ses conscrits, régiment rapidement professionnalisé et engagé dans les missions de l'armée de Terre, le 35e RI est toujours resté fidèle à sa devise « Tous gaillards, pas d'trainards » et cherche à se montrer toujours digne de cette phrase extraite du testament du colonel de Maud'Huy : « Allez-y gaiement, ceux qui se trouveront en face de vous préféreront être ailleurs ».
IMPLANTATION.
Le 35e RI est implanté à Belfort, ville de 52 521 habitants au carrefour de l'Alsace et de la Franche-Comté, à proximité de la Suisse. Au bas de la citadelle se dresse le Lion du Bartholdi, symbole de la ville. Régiment de Belfort par excellence, le 35e RI accueille chaque année à la caserne de Maud' Huy, située au 16 avenue d'Altkirch, plus d'une centaine d'engagés volontaires.
35e régiment d'infanterie
Caserne de Maud'Huy
BP 529
90 016 Belfort CEDEX
MISSION - COMPOSITION – MATÉRIEL.
C'est un régiment spécialiste du combat débarqué au contact direct de l'adversaire.
Fort de 1195 gaillards et de 42 collaborateurs, le régiment est une communauté humaine professionnelle et performante organisée en 9 compagnies : 5 compagnies de combats (compagnie d'éclairage et d'appui, 1re, 2e, 3e, 4e), 2 compagnies de réserve (5e et 6e) et 2 compagnies de service (compagnie de commandement et de logistique, compagnie d'instruction et de soutien). Le 35e RI appartient à la 7e brigade blindée qui lui sert de cadre d'entraînement à la coopération interarmes.
Totalement opérationnel, le 35e RI est régulièrement engagé tant sur le territoire national (VIGIPIRATE) qu'en opérations extérieures (Afghanistan, Liban, République de Côte d'Ivoire, Kosovo, Tchad, République de Centrafrique) et dans des missions de courte durée dans les DOM -TOM (Guyane, Nouvelle-Calédonie). Pour s'entraîner, le 35e RI effectue des séjours au centre d'entraînement au combat en zone urbaine (CENZUB), au centre d'entraînement et d'instruction au tir opérationnel (CEITO) et au CENTAC (Centre d'entraînement tactique). Il effectue aussi des parcours de tir de niveau section ou compagnie à l'occasion de manœuvres et d'exercices diverses.
Droits : Armée de Terre 2012 et crédit photo Sirpa Terre.