L’adjudant-chef Roger Vandenberghe (1927-1952), Mort pour la France en Indochine, était en son temps l’un des sous-officiers les plus décorés et totalisait pas moins de 17 citations dont 9 palmes et 8 étoiles de blessures.
Sous l'ancien régime on les appelait les bas-officiers ; ils secondaient les officiers dans l'encadrement quotidien de la troupe. L'évolution des mœurs et de la langue française rendant ce terme péjoratif, il a disparu pour laisser place au terme de sous-officiers, qui fait référence au positionnement hiérarchique en vigueur.
Les grades des sous-officiers sont ceux de sergent, sergent-chef, adjudant, adjudant-chef et major.
- Sergent :
Déformation du latin "serviens" qui signifie servir, il désigne littéralement celui qui est au service. Mais, au combat, auxiliaire des chevaliers des XIIe et XIIIe siècles, il devient plus tard, celui qui maintient l'ordre serré sans lequel la bataille pouvait mal tourner. Ce serre-gens porte alors une arme distinctive : une hallebarde. Aujourd'hui premier grade de la famille des sous-officiers, le sergent des troupes à pied se dénomme maréchal des logis dans les troupes historiquement dotées de chevaux. L'appellation maréchal des logis provient du fait que le militaire porteur de ce grade était responsable des écuries. Le sergent porte deux chevrons accolés, d'or ou d'argent selon l'arme.
- Sergent-chef :
Créé à l'occasion de la réforme de 1928, ce grade vise à remplacer les grades de sergent-major et sergent-fourrier qui étaient des grades de plume (administratifs) plus que d'épée. Le sergent-chef porte trois chevrons accolés, d'or ou d'argent.
- Adjudant :
En 1776, c'est le plus haut gradé créé parmi les " bas officiers ". Doté d'un cheval en temps de guerre, il va à pied en temps de paix. A l'origine, placé hors des compagnies, au niveau des bataillons et régiments, c'est un sous-officier d'état-major essentiellement chargé du service intérieur, de la logistique, des transmissions, de l'exécution des ordres imprévus. Avant 1789, les adjudants pouvaient accéder à l'épaulette de sous-lieutenant après 10 ans de service en temps de paix et 5 en temps de guerre, puis au grade de lieutenant qu'ils ne dépassaient qu'exceptionnellement. A partir de 1887, on ajoute à l'adjudant de bataillon un adjudant par compagnie ce qui banalise son rôle et multiplie les attributions pourtant déjà nombreuses (rassemblement de la troupe, numérisation des files, égalisation des pelotons, surveillance des cantines, instruction des caporaux, distribution des corvées...) qui lui sont imparties. L'adjudant d'unité (compagnie, escadron ou batterie) est l'héritier direct de ce passé laborieux, même si aujourd'hui bon nombre d'adjudants tiennent des postes qualifiés et spécialisés. L'adjudant arbore un galon de couleur argent (or dans certaines armes et subdivision d'armes) traversé en son milieu par un liseré rouge.
- Adjudant-chef :
Poste créé en 1912 pour améliorer la situation d'un adjudant que l'on n'était pas certain de faire passer sous-lieutenant. Sont choisis des adjudants de plus de 10 ans d'ancienneté et de deux ans de grade ayant les qualités pour se voir confier les attributions d'un lieutenant. Certains postes lui sont interdits (secrétaire du colonel, vaguemestre, adjudant de bataillon...) Après 1945, les restrictions disparaissent, le nombre d'adjudants-chefs s'accroît mais repose désormais sur l'obtention de brevets et qualifications. L'adjudant-chef porte un galon de couleur or ou argent (de la même couleur que le métal de son arme) traversé en son milieu par un liseré rouge.
- Major :
Grade très récent pour les sous-officiers, dans ses attributions et fonctions, il a été créé en 1972. Antérieurement, il a existé pour des officiers comme en témoigne Brantôme dans ses Chroniques. Il est issu d'une distinction de fonction (article 22 du titre III du décret de décembre 1975) entre les grades d'adjudant-chef et major. Ces derniers peuvent occuper les emplois régulièrement tenus par des adjudants-chefs, mais aussi de commandement et d'encadrement ou de hautes qualifications dans une spécialité déterminée. Le major porte un galon composé des insignes d'adjudant-chef agrémenté d'un liseré d'or ou d'argent selon son arme d'appartenance.
Sources :
- Dictionnaire militaire.
- Encyclopédie des sciences militaires, rédigée par un comité d'officiers de toutes armes. Tome Ier A-H ; Librairie militaire berger Levrault 1898.
- Droits : Armée de Terre 2011.
- Encyclopédie Wikipédia.
- Crédit photographique : www.choeur-montjoie.com