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Dimanche 14 novembre, 17h30, entrée libre, concert au profit du Bleuet de France
sous le patronage du général de corps d'armée Christophe Abad, gouverneur militaire de Paris, et de Véronique Peaucelle-Delelis, directrice général de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre
organisé par la réserve citoyenne Terre d'Île-de-France
Œuvres de Ravel, Delerue, Clapson, Fauré, Debussy, Stravinsky, Cooper, Saint-Saëns, Puccini...
Voici quelques éléments biographiques sur ces compositeurs :
Georges Delerue a écrit près de 100 partitions, collaborant avec les grands noms de la Nouvelle Vague : Godard, de Broca, Truffaut, mais aussi avec Malle, Lautner, Verneuil, Bertrand Blier ou encore Schoendoerffer. A l’étranger, il écrit la musique de films de Bertolucci, Huston, Cukor, Hill, Stone, Beresford, et notamment celle de deux grands films autour de la guerre au Vietnam, Diên Biên Phu et Platoon. Il signera également celle de nombreux Son et Lumière, en particulier pour les Invalides, sans oublier des œuvres « classiques ».
Elizabeth Cooper : mon vaste parcours artistique fut agrémenté par des rencontres merveilleuses qui m'inspirèrent les compositions que vous allez entendre ce soir : "La Valse Abandonnée" et "Rencontre". Elles furent créées et chorégraphiées à l'Olympia par Marie-Claude Pietragalla.
Le compositeur et organiste Joseph Boulnois, titulaire du grand-orgue de St Louis d’Antin à Paris, fut notamment sergent-infirmier à Châlons-sur-Marne Il meurt en 1918, quelques jours avant la fin des hostilités, à l’hôpital militaire de Chalaines, où il avait contracté la grippe espagnole. Il écrivit ses œuvres les plus marquantes durant les 5 années de guerre, lors de ses rares moments de répit. Il a été reconnu « mort pour la France ».
En 1917, avec l’entrée en guerre des Etats-Unis d’Amérique, Les orchestres des régiments d’infanterie américains, organisés par le chef Walter Damrosch, apportent jazz et ragtimes dans leurs bagages, dont le Big Band, appelé les Harlem Hellfighters, du 369ème Régiment d’Infanterie, un régiment entièrement composé de soldats noirs. Il était dirigé par le compositeur James Reese Europe.
Le futur abbé Jean-Marie Plum participa très jeune à la résistance contre les Allemands, durant la Ière Guerre mondiale, et contraint de se cacher, il en profita pour travailler la composition. Durant la IIème Guerre mondiale, le carillon de Big Ben, diffusé sur la BBC depuis 1924, a pris une signification particulière : chaque soir, les Britanniques observaient une minute de silence quand la cloche marquait 21h. La nuit du 10 mai 1941, une attaque aérienne a détruit le bâtiment du Parlement, provoquant des flammes aussi hautes que la tour de l'horloge. La partie sud du cadran a été́ cassée, l'ouvrage en pierre a été́ endommagé, mais l'horloge n'a pas raté́ une seconde !
En décembre 1915, Debussy écrit une courte œuvre pour piano, Elégie, et son chant intitulé le Noël des enfants qui n’ont plus de maison. L’œuvre remporte un franc succès et est jouée plusieurs fois pendant la guerre. En septembre et octobre 1916, la famille Debussy se rend en villégiature, au Moulleau, près d’Arcachon. A son retour, il décide d’orchestrer le Noël des enfants qui n’ont plus de maison.
Clapson (de son vrai nom Fernand Bodé) écrivit plusieurs succès sur les insignes des véhicules de ravitaillement du service automobile des armées. D’éminents dessinateurs de l’époque contribuèrent à créer ces insignes, en particulier Scevola, l’un de ceux qui ont mis au point la tenue de camouflage, et Benjamin Rabier. La vache hilare, dessinée par ce dernier, figurait sur les véhicules de Ravitaillement en Viande Fraîche, qui parvenaient à ravitailler Verdun au nez et à la barbe de l’ennemi ; elle fut surnommée « wachkyrie » par allusion aux Walkyries wagnériennes qui ornaient, elles, les véhicules allemands. Cette vache fut ensuite promise à un bel avenir !
Maurice Ravel, à force de démarches, réussit à se faire engager en mars 1916 comme conducteur d'un camion militaire, qu'il avait surnommé Adélaïde et avec lequel il eut un accident près de Verdun. Sa faible constitution et des ennuis de santé le contraindront, à son grand regret, à être réformé en 1917.
Pendant la période de la guerre, Stravinsky habite principalement en Suisse (avec un voyage en Italie et un autre en Espagne). Les activités de Diaghilev et des Ballets russes, avec lesquels Stravinsky collabore étroitement, sont interrompues durant le conflit. Un mois avant le début du conflit, Stravinsky a voyagé en Russie d’où il rapporte deux recueils de chants populaires qui serviront de base à la plupart de ses œuvres jusqu’à Pulcinella, en 1920. Entre 1914 et 1917, il compose Les Noces, puis, plus tard, il termine Renard.
Camille Saint-Saëns s’engage en 1870 dans la Garde nationale, pour participer à l’effort de guerre. En 1914, plus que jamais ardent patriote, il résiste encore à sa manière en composant des mélodies, des chansons destinées à soutenir le moral de la population (La Française, distribuée à deux millions d’exemplaires par le quotidien Le Petit Parisien), à célébrer l’union des peuples (Marche interalliée), ou encore à encourager les troupes comme ce fut la vocation de Vers la victoire, sous-titrée marche militaire,
Gabriel Fauré prend les eaux à Ems en Allemagne, pour tenter de vaincre les premières attaques de surdité, lorsque la guerre éclate en juillet 1914. A 70 ans, son retour en France, par la Suisse relève du périple ! Lui qui avait combattu durant la guerre de 1870, et avait obtenu la Croix de guerre, voit le conflit toucher sa famille car son fils cadet Philippe s'engage et combattra plus tard à Verdun et participera à l'expédition des Dardanelles. Durant la guerre, Gabriel Fauré participera à de nombreux concerts de bienfaisance, organisés par la Croix-Rouge et d'autres œuvres. Il restera à la direction du conservatoire jusqu'en 1920.
Durant le conflit, Puccini écrit La Rondine, mais la guerre l’oblige à faire exécuter son œuvre en 1917 en terrain neutre à l'Opéra de Monte-Carlo. Une commande du Metropolitan Opera de New York est à l'origine de la composition du Triptyque, formé de Il Tabarro (La Houppelande), Sœur Angélique et Gianni Schicchi (1918). La création eut lieu à New-York au Metropolitan Opera en décembre 1918 en raison des difficultés que connaissait l’Europe à peine sortie des drames de la Première Guerre mondiale.
N.B. La réservation est conseillée pour le concert du 14 novembre. Pour ce faire, envoyez un message avec vos nom et prénom et le nombre de places souhaité à l’adresse suivante :
resa.concert.bleuet.valdegrace.21@gmail.com
Vous recevrez ensuite la confirmation par courriel. Merci !
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