Histoire
Durant la Révolution française et l'ère napoléonienne (1799-1815), des changements sont opérés pour s'adapter aux guerres incessantes caractéristiques de cette période. Ainsi, un hôpital militaire est édifié sur le site religieux de la chapelle du Val-de-Grâce à Paris.
En 1856, Napoléon III signe le décret impérial instituant deux écoles de formation des médecins et pharmaciens : l'une préparatoire à Strasbourg, l'autre d'application à Paris, près du Val de grâce.
En 1882, le Parlement français octroie aux services de santé militaires une indépendance technique. Huit hôpitaux ainsi que des agences de recherches et de ravitaillement sanitaire sont progressivement acquis. En 1890, l'École de santé navale de Bordeaux et l'École du service de santé militaire de Lyon ouvrent leurs portes afin de former les médecins et pharmaciens de la Marine et des Troupes coloniales pour l'une, des armées de Terre et de l'armée de l'Air pour l'autre.
En 1962, une direction centrale des Services de santé est créée. En 1968, tous les services de santé militaires (marine, armée de terre, troupes de marine, armée de l'air, gendarmerie) fusionnent en un seul service de santé des armées. Les écoles de Bordeaux et de Lyon prennent le nom d'Écoles du service de santé des armées (ESSA).
Le 2 juillet 2011 ces écoles fusionnent pour créer l’Ecole de Santé des Armées (ESA), désormais le centre unique pour les six premières années de formation initiale des médecins et des pharmaciens des armées. L'école de santé des armées est instituée héritière, par filiation directe, des patrimoines de tradition des écoles du service de santé des armées (ESSA) de Bordeaux et Lyon-Bron. Le drapeau de l'école de santé des armées portera l'inscription « AFN 1952-1962 » et les décorations suivantes :
- la croix de la Légion d'honneur ;
- la croix de guerre 1914-1918 avec palme ;
- la croix de guerre 1939-1945 avec palme ;
- la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs.
Les grands hommes du SSA
Parmi les grands personnages ayant marqué l'histoire du SSA, on peut citer :
- le baron Pierre-François Percy (1754-1825), chirurgien en chef des armées sous la Révolution et l'Empire ;
- René-Nicolas Dufriche Desgenettes (1762-1837), Médecin en chef de la Grande Armée ;
- Dominique Larrey (1766-1842), père de la médecine d'urgence ;
- Louis Jacques Bégin (1793-1859), chirurgien du premier empire jusqu'au second et président de l'Académie de médecine en 1847 ;
- Robert Picqué (1877-1927), pionnier du transport médical aérien ;
- Charles Louis Alphonse Laveran (1845-1922), prix Nobel de médecine en 1907 ;
- Hyacinthe Vincent (1862-1950), promoteur de la vaccination contre la typhoïde ;
- Albert Calmette (1863-1933), a mis au point, avec Guérin, le vaccin contre la tuberculose (BCG) ;
- Eugène Jamot (1879-1937), spécialiste de la trypanosomiase africaine ;
- Henri Laborit (1914-1995), chirurgien, découvreur des neuroleptiques, neurobiologiste ;
- Valérie André, pionnière de l'évacuation médicale héliportée lors de la Guerre d'Indochine ;
- Léon Lapeyssonnie (1915-2001), médecin-général, spécialiste de médecine tropicale, notamment de la trypanosomiase et de la méningite à méningocoques (« ceinture africaine des méningites » ou « ceinture (géographique) de Lapeyssonnie ») ;
- Dominique Dormont (1915-2003), spécialiste de l'encéphalopathie spongiforme bovine.
Aujourd’hui
Le service de santé (SSA) représente 16 000 hommes et femmes dont la mission prioritaire est d’assurer en toutes circonstances, y compris sur les théâtres d’opérations, le soutien médical des forces armées (Terre, Air, Marine) et de la Gendarmerie.
Le service de santé des armées a une réputation d’excellence, aussi bien sur le terrain avec une prise en charge du malade au plus près des combats, que sur le territoire national avec ses hôpitaux militaires de référence.
Le soutien médical des forces armées consiste à les y préparer sur le plan médical, à prendre en charge les blessés et les malades sur les théâtres d’opérations jusqu’à leur rapatriement en métropole et à suivre l’état de santé du militaire tout au long de sa vie.
Cette mission comporte des activités très diverses de soins, d’expertise, de conseil au commandement reparties en 5 domaines :
- Médecine des Forces : 55 centres médicaux (CMA) : suivi médical, contrôle d’aptitude et prévention.
- Médecine Hospitalière : 9 hôpitaux d’instruction (HIA) : entretenir le personnel hautement qualifié et participer aux OPEX (Opérations Extérieures).
- Formation / Entraînement : 3 écoles : s’adapter aux missions.
- Recherche : 1 institut (IRBA) : renforcer la capacité opérationnelle des combattants.
- Ravitaillement Sanitaire : 3 plateformes et 1 pharmacie : approvisionnements en médicaments et matériels techniques.
Copyright : Ministère de la Défense.