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Réserve Citoyenne du Gouverneur militaire de Paris

Réserve Citoyenne du Gouverneur militaire de Paris

La RC du Gouverneur sur les réseaux sociaux : Facebook - https://www.facebook.com/reservecitoyennedugmp - Instagram : https://www.instagram.com/reservistes.terre.gmp/ - LinkedIn : réserve citoyenne du gouverneur militaire de paris - Responsable de la rédaction : Officier de réserve citoyenne Frederic RIGNAULT.


Servir au "Bataillon d'acier".

Publié par CDT (RC) Frederic Rignault sur 13 Décembre 2015, 17:22pm

Catégories : #Unités militaires

Servir au "Bataillon d'acier".

Second Empire.

Le 16e bataillon de chasseurs à pied a été formé à Grenoble le 15 janvier 1854 et son commandement confié au chef de bataillon Esmieux. Du 16 octobre 1855 au 5 juillet 1856, le 16e participe à la campagne de Crimée, tristement célèbre pour les conditions sanitaires déplorables qui furent le lot quotidien du corps expéditionnaire. Charles Ardant du Picq, deuxième chef de corps, décrit sans fard ces tristes conditions dans son livre Études sur le combat.

Rentré en France, le bataillon prend ses quartiers à Toulouse où il restera jusqu'en 1860. Le 5 août, il embarque à Marseille pour Beyrouth afin de participer à l'expédition en Syrie montée par la France avec d'autres nations européennes. Cette expédition, que l'on qualifierait aujourd'hui d'humanitaire, vise essentiellement à calmer les esprits après les massacres de chrétiens perpétrés par les Druzes dans le mont Liban. La mission du Bataillon consistant, notamment, à protéger les fouilles autour de Djebaïl puis de Saïda en Syrie (aujourd'hui Byblos et Sidon au Liban), il en rapportera le surnom de « 16e bataillon de piocheurs ».

De retour de Syrie, il reprend ses cantonnements à Toulouse, puis entame un long périple qui le conduit à Vincennes (1861), Paris 1863, Strasbourg (1866) et enfin à Besançon (1870) d'où il partira pour la guerre de 1870.

Le 19 juillet 1870, le Bataillon appartient à la 2e division d'infanterie du 1er corps d'armée de l'armée du Rhin. Immédiatement engagé sur la frontière allemande, il se distingue notamment à Wissembourg puis à Niederbronn-les-Bains, à quelques kilomètres de sa garnison actuelle, lors de la bataille de Frœschwiller-Wœrth. Après un repli sur Châlons, le 1er corps d'armée se dirige vers la frontière des Ardennes où va se livrer la terrible bataille de Sedan qui conduira à la capitulation de Napoléon III. Une partie du bataillon sera assiégé à Bitche. Comme le reste de l'armée vaincue à Sedan, le 16e part alors en captivité en Allemagne.

Pendant les années d'après-guerre, dans une atmosphère générale toute imprégnée de patriotisme et de militarisme, le Bataillon va alors connaître une intense période de formation et d'entraînements. Il va aussi régulièrement changer de garnison et se rapprocher de la « ligne bleue des Vosges » chère à Jules Ferry : Clermont-Ferrand (1876-1876), Embrun dans les Hautes-Alpes (1876-1877), Lille et enfin Labry, en Meurthe-et-Moselle.

Première guerre mondiale.

Le bataillon est rattaché durant la totalité du conflit à la 42e division d'infanterie.

  • 1914 - 6 août : baptême du feu le 6 août sous les ordres du chef de bataillon Chenèble, à quelques kilomètres de sa garnison, à la ferme de Trembloy, entre Briey et Labry. Le bataillon perd 80 hommes.
  • Septembre : repli sur la Marne, intégré à la 42e division d'infanterie, le bataillon combat lors de la bataille de la Marne au bois de Chapton, à Mondement, a Normée; puis poursuite des troupes allemandes vers le fort de la Pompelle et la ferme d'Alger.
  • Octobre - décembre : course à la mer, combat sur le front de l'Yser pour bloquer les tentatives allemandes de franchissement de la rivière.
  • 30 octobre : assaut particulièrement audacieux, de nuit à la baïonnette, qui permet d'enlever définitivement le village de Ramscapelle, petite bourgade proche de Nieuport, il est soutenu par des tirailleurs algériens et des zouaves et des éléments du 6e régiment de ligne belge. Le général commandant la 42e DI viendra en personne féliciter le chef de corps pour cette action qui met un terme à la course à la mer. Ramscapelle sera la première inscription à apparaître sur son fanion.
  • 1915 - Janvier - août : en ligne en Argonne, début de la guerre de tranchées. Sa brillante participation à cette bataille de stabilisation, notamment dans le secteur de Bagatelle, lui vaut l'attribution de la Croix de guerre 1914-1918 et sa première citation à l'ordre de l'armée.
  • Août : retrait du front et repos au camp de Mourmelon.
  • Septembre 1915 - février 1916 : en ligne vers Domremy et Douai.
  • Octobre : engagé dans la Seconde bataille de Champagne (le 25 septembre, après l'attaque ses effectifs sont réduits à 150 hommes).
  • 1916 - Mars - septembre : engagé dans la bataille de Verdun d'abord sur la rive droite de la Meuse dans le secteur de Froideterre et de Thiaumont, puis sur la rive gauche de la Meuse dans le secteur de Chattancourt, du Mort-Homme.
  • Septembre - décembre : retrait du front et transport dans la Somme, engagé dans la bataille de la Somme. Combats du bois de Saint Pierre Vaast et ceux du ravin de Maurepas où il se voit attribuer une deuxième citation ainsi que la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre. Puis mouvement en Champagne au cours du de décembre.
  • 1917 - Janvier - avril : alternance de période de repos et de période d'occupation d'un secteur entre Reims et Soissons.
  • Avril - mai : engagée dans la bataille du Chemin des Dames, combat vers Berry-au-Bac où son brillant comportement lui vaut une troisième citation.
  • Juin - août : mouvement vers Verdun, engagée au cours du mois d'août dans la bataille de Verdun sur la rive droite de la Meuse, vers le bois de Wavrille, Beaumont et le bois des Fosses. Il obtient une quatrième citation avec attribution de la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.
  • Septembre - octobre : occupation d'un secteur dans la région des Eparges.
  • Novembre 1917 - avril 1918 : occupation d'un secteur vers Bois Le Prêtre.
  • 1918 - Avril - août : déplacement dans la Somme, pour s'opposer à la progression allemande lors des offensives de printemps. En août, engagée dans la bataille de Picardie, combats vers Roye et Amiens, il y obtient une cinquième citation. À l'automne, il se bat une nouvelle fois en Champagne où il apprendra la fin des hostilités.
  • 19 décembre 1918 : le 16e bataillon occupe Hombourg en Sarre allemande, il y reçoit sa sixième citation ainsi que le droit de porter la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur.

Une septième citation lui sera accordée rétrospectivement pour les combats menés en août 1914. Pertes : pendant les cinquante deux mois de guerre qu'il vient de vivre, le 16e bataillon de chasseurs a vu 3.054 des siens, tous grades confondus, tomber au champ d'honneur.

Seconde Guerre mondiale

En garnison à Metz puis à Saint-Avold, le 16e bataillon appartient à la 11e division lorsque la guerre est déclarée. Le 9 septembre, il pénètre en Allemagne avec sa division et prend position en Sarre. Quelques jours plus tard l'ordre de repli arrive. Après diverses opérations de faible envergure à la frontière, le 16e bataillon est envoyé au repos à Château-Salins.

  • 6 avril 1940 : il est désigné pour faire partie de la 3e Division Cuirassée (3e DCR) montée à la hâte devant le péril imminent. Devenu Bataillon de Chasseurs Portés, le 16e bataillon ne perçoit qu'environ 50% du matériel de dotation.
  • Mai : après le début de l'offensive allemande, le 10 mai. Le 13 mai, le front est percé à Sedan et la Meuse franchie par les éléments de tête du 19e corps blindé du général Guderian..
  • 14 mai : les divisions blindées franchissent à leur tour la Meuse et attaque en direction de l'ouest et du sud pour élargir la tête de pont.
  • 14 - 18 mai : le haut commandement français, comprenant enfin ce qui se passe, tente de colmater la brèche avec le groupement Flavigny (3e DCR, 3e DIM et reliquats de la 5e DLC) : ce sont les très violents combats de Stonne où ces unités d'active affrontent la 10e Pz-Div et le IRGD. Le Bataillon participera à cette bataille en interdisant les ponts du canal des Ardennes devant Tannay, au sud-ouest du dispositif. Les combats sont très durs et près de 40% de ses effectifs disparaissent (150 tués).
  • 26 mai : à l'arrière, notamment dans la région de Stonne et sur le canal des Ardennes, les combats se poursuivent. La 3e DCR durement éprouvée se replie vers le centre des Ardennes.
  • Juin : le 4 juin la bataille de Dunkerque se termine. Le 5 juin, commence la seconde phase des opérations.
  • 10 juin : combats à Perhes où le bataillon perd 45 hommes sur les 250 qui lui restent.
  • 12 juin : combats à la ferme de Vadenay.
  • 13 - 14 juin : le 16e bataillon tente d'interdire le franchissement de la Marne. C'est dans la région de Flavigny, le 17 juin, qu'il reçoit l'ordre de cesser le combat.
  • 17 juin : au soir, le chef de corps ordonne aux survivants de se séparer et de partir en petits groupes plein Sud, vers le Nivernais, où presque tous se retrouveront trois semaines plus tard, juste avant la dissolution officielle du bataillon. Il importe de souligner que le 16e BCP fait partie de ceux qui n'ont pas faibli en 1940 : près de 250 des siens (9 officiers, 41 sous-officiers et environ 200 chasseurs) ont laissé leur vie au combat et pour son action sur le canal des Ardennes, le bataillon sera cité à l'ordre de l'armée et autorisé à inscrire « Tannay » dans les plis de son fanion.
  • 1er septembre 1940 : le 16e bataillon est reformé en zone libre, à Limoges pour faire partie de la 1re demi-brigade de Chasseurs à pied. Il y restera jusqu'à la dissolution de l'armée d'armistice, fin novembre 42, juste après l'occupation de la zone libre par les Allemands. Plusieurs officiers et sous-officiers rejoignent alors l'Organisation de la Résistance de l'Armée (ORA) et participent activement aux différentes actions qui sont menées.
  • 6 juin 1944 : les Alliés débarquent en Normandie.
  • 20 octobre : le 16e BCP est reformé à partir de différents éléments issus du maquis. Après une instruction accélérée, il est affecté au XXe corps d'armée US avec lequel il prend une part active à la libération de Metz, du 18 au 22 novembre. C'est avec cette grande unité que le Bataillon termine la guerre dans la région de Mayence, sur les bords du Rhin. Il effectue des opérations de police en Allemagne jusqu'en 1946, date à laquelle il rejoint Arras, sa nouvelle garnison.

Des guerres d'indépendance à la Guerre Froide.

Une fois installé dans la citadelle d'Arras, le 16 s'aligne sur ses nouvelles structures et entreprend un cycle d'instruction et d'entraînement qui le font s'éloigner parfois pendant plusieurs mois : ce sera notamment le cas de juillet à décembre 1947, lors de sa participation à des exercices en Petite Kabylie.

C'est durant cette période que la base arrière du 16 va devoir constituer un bataillon un peu particulier mis sur pied par le gouvernement de l'époque pour faire face à une situation sociale très tendue dans le Nord. Composée de rappelés disponibles de la classe 45, cette unité à l'existence éphémère (un peu plus d'un mois) a été nommé 216e bataillon de chasseurs.

Si la participation du 16 à la Guerre d'Indochine se limite à l'envoi de renforts individuels (un capitaine et trois lieutenants y laisseront la vie en combattant), il n'en est pas de même de la Guerre d'Algérie où le Bataillon débarque le 22 novembre 1954. D'abord pour interdire la frontière tunisienne, ensuite pour maintenir l'ordre en Kabylie. Il retrouve Arras à la fin du mois de juin en ayant été cité six fois à l'ordre de la division et dix fois à l'ordre de la brigade.

Le repos est de courte durée puisqu'il embarque pour le Maroc dès les premiers jours d'octobre. Après un bref séjour à Rabat, le Bataillon rejoint la frontière algéro-marocaine, en pleine montagne, où il mène de nombreuses opérations dites de « pacification ». En mars 1956, le Maroc accède à l'indépendance, le 16 est engagé dans la défense de la frontière pendant encore quelques mois encore, puis progressivement, comme le reste de l'armée française, il est désengagé de ce pays désormais autonome. Cette situation se traduit par la dissolution du Bataillon le 13 janvier 1959, les cadres et chasseurs étant mutés aux unités en opérations en Algérie. Seul subsiste alors un centre d'instruction à Arras (CI/16e BCP), c'est lui qui, tout naturellement, devient le gardien des traditions.

C'est le 24 mai 1963 qu'est à nouveau créé un 16e Bataillon de Chasseurs, à partir des éléments du 16e Tirailleurs mécanisés. La nouvelle appellation est « Groupe de Chasseurs Portés ». Les traditions des Tirailleurs étaient fortes, mais progressivement ce sont celles des Chasseurs qui vont s'imposer et cela d'autant plus rapidement que le CI/16e BCP est dissout le 31 janvier 1964. Les troubles de la décolonisation s'estompent petit à petit et la vie de garnison reprend ses droits avec son lot d'instruction et d'entraînements aux rythmes des incorporations des recrues du contingent.

1968 est une année importante pour le 16 : d'une part, il change d'appellation pour devenir le 16e Groupe de Chasseurs Mécanisés ; d'autre part, il rejoint la garnison de Sarrebourg, sur les bords de la Sarre allemande et intègre la 1re Brigade mécanisée (PC à Saarburg) qui appartient elle-même à la 1re division blindée (PC à Trèves, Trier en allemand).

Avec la petite ville de Saarburg, c'est le début d'une longue amitié qui va durer 42 ans, ce qui en fait la garnison dans laquelle le 16 est resté le plus longtemps depuis sa création. Le Bataillon tissera des liens étroits avec toute une partie de la population de Saarburg même, mais aussi des villages environnants avec lesquels chaque compagnie va se jumeler.

Avec l'installation à Saarburg, c'est une nouvelle ère qui commence pour le bataillon : celle du corps blindé mécanisé (CBM) qui s'inscrit ouvertement dans l'hypothèse d'un affrontement Est-Ouest, plus connu sous le nom de « guerre froide » et qui ne s'achèvera qu'après la chute du mur de Berlin et l'éclatement du pacte de Varsovie au tout début des années 1990.

Durant toutes ces années, le Bataillon va vivre une période d'excellence tant dans le domaine de l'instruction, que dans celui de l'entraînement et cela dans un environnement interallié particulièrement enrichissant et motivant. En effet, il entretient des relations étroites avec ses unités jumelées qu'elles appartiennent à la Bundeswher à l'armée américaine ou belge.

Devenu 16e Groupe de Chasseurs (16e GC) en 1975, le bataillon va changer plusieurs fois de subordination au gré des restructurations que l'armée de terre met en œuvre pour s'adapter à la situation internationale et plus particulièrement à la disparition du Pacte de Varsovie : après avoir appartenu au 2e Corps d'Armée (Baden-Baden), puis au 1er Corps d'Armée (Metz) et enfin au 3e Corps d'Armée (Lille) ; d'abord au sein de la 1re division blindée (Trèves) puis de la 10e division blindée (Chalons-en-Champagne) et enfin de la 2e division blindée.

Implantation.

16e bataillon de chasseurs

Quartier LCLC Driant

B.P. 30090

57234 Bitche Cedex

Tél. 03 87 06 35 70

Mission.

Régiment d'infanterie moderne disposant d'armements basés sur une technologie de pointe, le 16e BC est l'un des six régiments blindés du noyau dur destiné prioritairement au combat de haute intensité dans l'environnement du char Leclerc et de l'hélicoptère Tigre.

Outil de combat polyvalent, le "16" sait s'adapter à toutes les situations comme le prouve depuis plusieurs années sa brillante participation aux actions extérieures : Bosnie, Liban, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane, Mali, Afghanistan, Centrafrique.

Composition.

Avec environ 1000 hommes et femmes, le 16e BC se compose de 4 compagnies de combat, une compagnie d'éclairage et d'appui, une compagnie de commandement et de logistique et une compagnie de réservistes.

Matériel.

Depuis 2011, le 16e BC est équipé du matériel FELIN (fantassin à équipement et liaison intégré). Cet équipement de dernière génération offre une plus-value sur tous les domaines : de la protection du personnel à l’acquisition de cible, en passant par les transmissions.

En 2013, le Bataillon a reçu le VBCI (véhicule blindé de combat de l’infanterie) équipé de son canon de 25mm avec guidage laser.

Le Bataillon dispose aussi de tout l’armement propre à une unité d’infanterie : fusils de tireur d'élite FRF 2 de 7,62 mm et PGM de 12,7 - Lance-roquettes antichar AT4CS (utilisables en espace clos) - Missiles modernes (ERYX et MILAN) - Mortiers de 81 mm - Lance-grenades individuels (LG 1).

Formation – Emplois.

Le 16e BC bénéficie d’une combinaison inique d’infrastructures pour une unité d’infanterie :

Un camp de plusieurs milliers d’hectares à 5min à pied permettant le tir toutes armes : du 5,56mm au mortier de 80mm en passant par le canon de 25mm du VBCI et les missiles anti-char.

Un complexe sportif : piscine, salle de musculation, terrains de rugby, football, basket, handball, parcours d’obstacles, centre équestre.

Avec ces structures, le bataillon offre une forte variété de métiers qui ont en commun la possibilité de pouvoir être exercés en opérations sur des territoires extérieurs. Le bataillon assure lui-même la formation de ses personnels. Les hommes et femmes du 16e BC sont des spécialistes qu'ils soient combattants ou du soutien. Ce sont des soldats destinés à être projetés.

Après une formation de base, quelques exemple de métiers exercés au 16e BC : combattant FELIN, pilote et tireur sur VBCI, tireur d'élite, tireur missile, conducteur VL, PL, SPL, TC et transport de matières dangereuses, auxiliaire sanitaire, mécanicien généraliste, diéséliste, électricien, électrotechnicien, secrétaire, magasinier, informaticien, armurier.

© Armée de Terre – Site Internet – www.defense.gouv.fr

Encyclopédie Wikipedia – Encyclopédie Larousse

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