Créé le 1er juillet 2016 à Lille à partir de la DIV.LOG du CFT et de l’état-major de la 1re brigade logistique, le commandement de la logistique des forces (COM LOG) regroupe le poste de commandement de force logistique (PCFL), l’école du Train et de la logistique opérationnelle (ETLO), le centre des transports et transits de surface (CTTS), les formations du Train et de la logistique (8 régiments) et une de réserve (24e RI).
Le CTTS a lui-même été créé en 2008 et achemine par voie de surface, en permanence et sans délai, tout type de matériels au profit des organismes du ministère de la Défense.
Basé à Linas-Monthléry, le CTTS est un organisme interarmées chargé de l'organisation et de la conduite des transports de fret au profit de l'ensemble des organismes du ministère de la Défense, principalement en métropole. Il s'agit d'un «guichet unique» vers lequel convergent les demandes de transport des bénéficiaires. « Le CTTS est en quelque sorte un « couteau suisse » à la disposition du ministère de la Défense, explique le colonel Jean-Jacques Chevalier, commandant le CTTS (NDLR : en 2013). Selon les besoins exprimés, nous pouvons réaliser tout type de transport de surface : par voie routière, ferroviaire ou navigable en métropole et parfois en Europe. »
En 2013, le CTTS a transporté environ 200 000 tonnes de fret, parmi lesquelles figuraient près de 9 000 matériels roulants, ainsi que 500 groupes turboréacteurs. « Nos spécialistes savent déterminer quel type de transport est le plus efficient, détaille le colonel. L’objectif permanent est de satisfaire les besoins des armées, tout en respectant l’enveloppe budgétaire allouée. »
Si la voie fluviale est peu utilisée, le chemin de fer est privilégié pour ses capacités de transport importantes sur de longues distances, ainsi que sa fiabilité et son respect de l’environnement. « Chaque année, la SNCF met à notre disposition environ 200 trains pour le transport de matériels lourds comme les chars, explique le colonel Chevalier. Lors du déclenchement de l’opération Serval en janvier 2013, nous avons beaucoup utilisé la voie ferrée, d’autant que les conditions climatiques rendaient les routes difficiles et dangereuses. »
Si le rail représente environ 30% du tonnage total transporté, la majorité du transport est assurée par voie routière. Chaque jour, près de 200 camions sillonnent les routes de France et d’Europe. « Nous disposons d’une gamme de véhicules très complète : super poids lourds, porte-chars, porte-réacteurs, véhicules de transport de munitions et de matières dangereuses, etc., précise le chef du CTTS. Ces moyens sont concentrés sur sept plateformes interarmées (PFIA) et dans les régiments de transport de l’armée de terre. Quatre PFIA dépendent de l’armée de terre ; trois autres sont du ressort de l’armée de l’air, à Romorantin, Istres et Mérignac. »
Au quotidien, le CTTS assure des transports de soutien « courant » par des liaisons régulières. Il s’agit d’un ravitaillement « routinier » composé d’effets divers (habillement, pièces de rechange automobiles, matériel aéronautique…). Le centre réalise aussi des transports à la demande, directement de l’expéditeur au destinataire. Enfin, le CTTS peut aussi, dans certains cas, faire appel à des prestataires de service privés (dans le cas des petits volumes notamment).
Tourné vers l’avenir, le CTTS s’adapte à l’évolution des besoins de la Défense. « Rien n’est figé, affirme le colonel Chevalier. Nous allons ainsi bientôt bénéficier d’un nouveau système d’information logistique appelé SILRIA en remplacement de SILCENT, le système actuel. Nous travaillons aussi à une meilleure gestion des containers de transport et nous sommes intégrés aux réflexions sur la logistique liée au maintien en condition opérationnelle (supply chain MCO). Nous cherchons à améliorer encore les délais de livraison des pièces de rechange, en repensant la gestion de nos plateformes et de nos lignes régulières. ».
Droits : Armée de Terre et Armée de l’Air