La communauté.
Aujourd’hui, l’entraide parachutiste c’est :
- Plus de 50 formations et associations adhérentes.
- Plus de 12.000 hommes en activité dans les formations aéroportées de l’armée de terre,
- Environ 20.000 anciens parachutistes.
- Des aides annuelles à plus de 300 personnes, soit près d’une par jour, pour un montant de près de 235.000 euros.
- C’est aussi une solidarité qui n’oublie pas ses anciens frères d’armes. Grâce à son réseau, l’Entraide vient également toujours en aide à ses anciens compagnons d’armes vietnamiens, malgaches et sénégalais qui ont servi dans les troupes françaises et sous le béret rouge.
Les buts.
Venir en aide :
- Aux titulaires du brevet militaire parachutiste français en service ou ayant servi dans les TAP et dans les unités parachutistes de l’armée de terre française.
- Aux familles de ces catégories de personnels.
L’Entraide œuvre en relation avec des associations amies comme « Terre Fraternité », « les Gueules cassées », « l’ADO » ou « les Ailes brisées ».
Ambitions.
FAIRE TOUJOURS PLUS ET MIEUX !
Plus : dans la détection des situations difficiles grâce aux relations de confiance avec les régiments, les amicales et les correspondants locaux.
Mieux : dans le soulagement des détresses grâce à des aides financières justifiées et appropriées.
AVOIR UNE CAPACITÉ FINANCIERE POUR
- Réserver un fonds exceptionnel dit “DRAKKAR” pour faire face à un coup dur atteignant l’effectif d’une unité élémentaire (Beyrouth le 23 octobre 1983, la 3° Cie du 1° RCP est frappée par un attentat au camion piégé sur le poste DRAKKAR : 58 morts).
- Etre toujours en mesure d’allouer des aides convenables aux plus démunis ;
- Financer certaines actions de reconversion.
TROIS PRINCIPES
- La solidarité : moteur et raison d’être de l’Entraide.
- La motivation des responsables TAP et anciens TAP : une priorité pour mieux faire connaître l’Entraide, son action et ses moyens.
- La motivation de tous : la garantie de capacité financière de l’Entraide (contribution des régiments et des associations, dons individuels, “denier du para” lors des Saint-Michel, AG, retrouvailles…).
L’historique.
- 1949 : Les prémices.
La première association d’entraide parachutiste fut créée en 1949 en Indochine, à Hanoi, au 3e Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes, alors commandé par le chef d’escadron Decorse. Celui-ci demanda aux personnels de tous grades de participer à un effort de solidarité par une contribution financière établie au prorata des soldes de chacun. Le but était de venir en aide au personnel en cas d’épreuve. Le montant réglé par les hommes de troupe fut symbolique.
- 1950 : L’acte de naissance.
En octobre 1950, survient le douloureux épisode de Cao-Bang et de la RC4 dans lequel le 3e BCCP allait pratiquement disparaître tout comme le 1er bataillon étranger parachutiste du commandant Segrétain.
“C’est le long de la Route Coloniale n° 4 que les troupes françaises vont découvrir la puissance de feu et l’habileté manœuvrière des nouveaux régiments mis sur pied en Chine. Le commandement vietminh décide de reprendre le terrain conquis lors de l’opération “Léa”. Il lance ses troupes à l’assaut de That Khé que le 3e BCCP doit reprendre de haute lutte en mai 1950 après un saut opérationnel. Quatre mois plus tard, il entreprend une action d’envergure, alors que le commandement français a décidé d’évacuer les postes entre Cao Bang et Langson. Quatorze bataillons se jettent à l’assaut de Dong Khé. Les colonnes françaises parties du nord et du sud sont assaillies par une multitude de soldats vietminh. Le repli devient un cauchemar. Les magnifiques troupes succombent sous le nombre. Dans le désastre, disparaissent deux des meilleurs bataillons parachutistes d’Indochine : le 1er BEP et le 3e BCCP. En fin de séjour, ils allaient être rapatriés…” (Histoire des parachutistes français, vol. 1 ; sous la direction de Paul Gajac ; Bureau de production littéraire ; 1975).
Le 10 novembre 1950, était diffusé le premier procès-verbal de la réunion de la Commission de gestion d’entraide du 3e BCCP. Sous la présidence du chef d’escadron Decorse, la commission était composée des capitaines Quérard et Mollo, des adjudants-chefs Quéré et Le Tertre, de l’adjudant Aubert et du parachutiste Duart. La gestion du compte était assurée par le capitaine Quérard qui pouvait disposer des fonds après avis des membres de la commission, qui étaient tous rapatriables.
Ce premier procès-verbal de ce qui allait devenir l’Entraide Parachutiste a été rédigé au SP 72 968. L’avoir en caisse était alors de 2 462 136 francs. La commission décidait :
- d’expédier 297 136 francs aux enfants des tués et des disparus et aux blessés graves du Groupement, comme cadeau de Noël et du jour de l’An.
- de verser 2 135 000 francs, en France, sur le compte 787/24 de Toulouse, pour venir en aide aux familles des disparus et aux militaires nécessiteux ayant appartenu au 3° GCCP dissous.
Sources :
- Fédération Nationale d’Entraide Parachutiste : https://www.entraideparachutiste.fr/
- Crédit photographique : http://www.descente.fr/