Les officiers généraux portent le titre de général de brigade, général de division, général de corps d'armée, général d'armée.
La qualification de général découle d'une abréviation utilisée aux temps de la monarchie en France. On appelait capitaine-général puis colonel-général le commandant de compagnie qui donnait des ordres aux autres commandants en période de guerre. A partir de Charles VII en France, l'habitude a été prise de donner au représentant du Roi le titre de lieutenant-général. Le titre ne devient un grade que sous Louis XIII. La Révolution le remplace par celui de général de division mais la Restauration le réhabilite. La chute de la Monarchie de Juillet consacre l'appellation de général de division.
Général de brigade :
Grade créé au XVIe siècle. Ceux qui le portent sont appelés maréchaux de camp sous l'Ancien régime, la Restauration et la Monarchie de Juillet. Le grade est établi par décret du 28 février 1848.
Le général de brigade porte deux étoiles sur les manches de son uniforme et le képi.
Général de division :
Ce grade a été crée en 1621 sous l'appellation de lieutenant-général. Jusqu'en 1914, c'est le grade le plus élevé de la hiérarchie ; il permet d'accéder aux fonctions de commandant de corps d'armée et d'armée.
Le général de division porte trois étoiles.
Cependant, le grade de général de division donne naissance à deux autres appellations de grade distinctes : général de corps d'armée (quatre étoiles) et général d'armée (cinq étoiles). Une circulaire du 17 mars 1921 attribue les rangs et prérogatives de commandant de corps d'armée aux généraux de division, ainsi que les rangs et prérogatives de commandant d'armée aux généraux de division membres du Conseil supérieur de la guerre. Ces appellations sont simplifiées en général de corps d'armée et général d'armée par un décret du 6 juin 1939. Néanmoins, la loi portant statut général des militaires et l'annuaire des officiers d'active conservent les appellations anciennes dans ses pages traitant des généraux et mentionne général de division ayant rang et appellation de général de corps d'armée ou général de division ayant rang et appellation de général d'armée.
Maréchal :
Le maréchalat n'est pas un grade mais une dignité.
La dignité de maréchal de France remonte à Philippe Auguste qui l'institua en 1185. Les maréchaux prirent rang, sous Henri II, parmi les dignitaires de l'Etat aussitôt après les princes de sang, puis sous Henri IV devinrent cousins du roi. Leur nombre était limité, ils constituaient le tribunal d'honneur chargé de se prononcer sur les accusations de déloyauté sous Louis XIII. Louis XIV porte leur nombre à 16 puis 20. La Convention les supprime en 1793 et Napoléon les rétablit. Aujourd'hui, la dignité de maréchal ne peut être conférée qu'a un officier général ayant commandé victorieusement en temps de guerre.
Le maréchal porte 7 étoiles d'argent.
Les maréchaux arborent un bâton de velours bleu parsemé d'étoile sur le lequel est écrit : "Terror belli, decus pacis" qui signifie : Terreur durant la guerre, ornement pour le temps de paix.
Droits : Armée de Terre 2011
Crédit photographique : Gouverneur militaire de Paris.