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Réserve Citoyenne du Gouverneur militaire de Paris

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Les Conférences de la RC : thème du 10 février 2015.

Publié par CDT (RC) Frederic Rignault sur 6 Février 2015, 22:39pm

Catégories : #Conférences RC

Les Conférences de la RC : thème du 10 février 2015.

Le prochain mardi du Gouverneur aura lieu le mardi 10 février 2015 et aura pour sujet : « La France et l'OTAN ». Il sera animé par le colonel J. GOISQUE (EMA).

Le général de Gaulle et l’OTAN.

L’OTAN a été mis en place à la fin de la Seconde Guerre mondiale, par les Etats-Unis et ses alliés afin d’assurer leur défense commune contre les menaces extérieures. La France est l’un des premiers pays contributeurs à l’organisation.

Mais le 21 février 1966, lors d'une conférence de presse à Paris, le général de Gaulle rend public le retrait de la France du commandement intégré de l'OTAN, tout en réaffirmant l'alliance avec les États-Unis. Il indique : « La France considère, qu’encore aujourd’hui, il est utile à sa sécurité et à celle de l’Occident qu’elle soit alliée à un certain nombre d’États, notamment à l’Amérique, pour leur défense et pour la sienne dans le cas d’une agression commise contre l’un d'eux ». Mais….

Mais, il fonde sa décision sur cinq critères essentiels :

1 - Une situation nouvelle amoindrit la menace des pays du bloc de l'est : « En raison de l'évolution intérieure et extérieure des pays de l'Est, le monde occidental n'est plus aujourd'hui menacé comme il l'était à l'époque où le protectorat américain fut organisé en Europe sous le couvert de l' O.T.A.N. »

2 - L'arme nucléaire soviétique est une situation nouvelle qui remet en cause l'engagement de l'arme nucléaire américaine en Europe : « La Russie soviétique s'est, depuis lors, dotée d'une puissance nucléaire capable de frapper directement les États-Unis, ce qui a rendu, pour le moins, indéterminées les décisions des Américains quant à l'emploi éventuel de leurs bombes et a, du coup, privé de justification - je parle pour la France - non certes l'alliance, mais bien l'intégration. »

3 - La structure intégrée de l'Alliance engage la France contre son gré dans les guerres des États-Unis : « Des conflits où l'Amérique s'engage dans d'autres parties du monde, comme avant-hier en Corée, hier à Cuba, aujourd'hui au Viêt Nam, risquent de prendre, en vertu de la fameuse escalade, une extension telle qu'il pourrait en sortir une conflagration générale. Dans ce cas, l'Europe, dont la stratégie est, dans l' O.T.A.N., celle de l'Amérique, serait automatiquement impliquée dans la lutte lors même qu'elle ne l'aurait pas voulu. »

4 - La détention de l'arme nucléaire est incompatible avec les structures intégrées de l'Alliance : « Au surplus, notre pays, devenant de son côté et par ses propres moyens une puissance atomique, est amené à assumer lui-même les responsabilités politiques et stratégiques très étendues que comporte cette capacité et que leur nature et leurs dimensions rendent évidemment inaliénables. »

5 - L'appartenance au commandement intégré de l'Alliance contrevient à l'indépendance nationale : « Enfin, la volonté qu'a la France de disposer d'elle-même, volonté sans laquelle elle cesserait bientôt de croire en son propre rôle et de pouvoir être utile aux autres, est incompatible avec une organisation de défense où elle se trouve subordonnée. »

Le général de Gaulle termine son argumentation par ces mots : « Au total, il s'agit de rétablir une situation normale de souveraineté, dans laquelle ce qui est français, en fait de sol, de ciel, de mer et de forces, et tout élément étranger qui se trouverait en France, ne relèveront plus que des seules autorités françaises. C'est dire qu'il s'agit là, non point du tout d'une rupture, mais d'une nécessaire adaptation. »

Et après.

En 1991, le président François Mitterrand fait publier un article dans le journal Le Monde où il explique l’intérêt de la France de réintégrer le commandement de l’organisation.

Quatre années plus tard, en 1995, le président Jacques Chirac lui emboite le pas et il confie au Premier ministre, Alain Juppé, les négociations en vue de cette réintégration. Mais celles-ci sont interrompues au moment de l’arrivée au pouvoir de Lionel Jospin, leader du Parti socialiste et nouveau Premier ministre.

La réintégration de 2008.

La réintégration de la France dans le commandement intégré de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord est annoncée par le président de la République Nicolas Sarkozy au Congrès à Washington le 7 novembre 2007. À l'Assemblée nationale, cette politique donne lieu à une motion de censure le 8 avril 2008 et à un vote de confiance le 17 mars 2009. Les deux votes sont favorables au gouvernement et le vote de confiance entérine le retour. Ce retour devient effectif lors du sommet de l'OTAN à Strasbourg - Kehl les 3 et 4 avril 2009.

L'action de la France.

La France prend une part active à tous les aspects du processus de réforme et de modernisation militaire de l'OTAN, lancé lors du sommet de Prague puis confirmé en 2011 au Sommet de Chicago :

- force de réaction rapide (NRF).

- réforme de l'Alliance : rationalisation des agences, allègement de la structure de commandement et meilleure gouvernance financière ; interopérabilité des forces (technologie, entraînement et exercices).

- réflexions sur le développement des capacités militaires

L'attribution du poste de Commandement Suprême Allié de la Transformation permet à la France de participer activement au processus de rénovation de l'Alliance et à ses réflexions prospectives sur la préparation des forces et la génération de capacités militaires.

La France milite pour une OTAN préparée et adaptée aux nouvelles menaces et agissant aux côtés d'une Europe mieux apte à assurer ses responsabilités. Comme le souligne le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité de 2013, ces deux organisations sont complémentaires, aussi bien pour la conduite des opérations que pour le développement capacitaire (Smart Defence et Pooling and Sharing).

La pleine participation aux structures intégrées de commandement.

Depuis le Sommet de Strasbourg Kehl en avril 2009, la France participe pleinement aux structures intégrées de l'OTAN, à l'exception du domaine nucléaire (groupe des plans nucléaire). Annoncée à l'occasion du 60ème anniversaire de l'Alliance, ce retour dans les structures de l'OTAN était la conclusion d'une démarche entreprise deux ans auparavant. Il s'est effectué aux trois conditions suivantes :

- liberté d'appréciation totale pour la contribution de la France aux opérations de l'OTAN

maintien de l'indépendance nucléaire

- absence de force française placée en permanence sous commandement de l'OTAN en temps de paix

Le rapport rédigé par M. Hubert Védrine sur le bilan de la réintégration de la France dans l'OTAN, que le président de la République a approuvé en novembre 2012 et que le Livre Blanc de 2013 a pris en compte, prône une participation exigeante de la France dans les structures intégrées de l'OTAN, en fixant une stratégie d'influence et de vigilance. La France entend jouer un rôle actif dans l'Alliance, non seulement par les responsabilités qu’elle assumera à tous les niveaux du commandement et par sa contribution aux opérations mais aussi par la vision qu’elle souhaite promouvoir de son rôle futur.

Sources :

Site du Ministère de la Défense : www.defense.gouv.fr

Site encyclopédie Wikipédia.

Site du journal Le Monde

Blogs sur la Défense du journal Les Echos, Marianne et l’Opinion.

Site du journal Le Figaro.

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