Jean-Pierre Munoz est commandant dans la Réserve Citoyenne, au sein du Groupe Education – Jeunesse. Président honoraire de la société Starline International, il l’est aussi pour le Detroit Chapter France Harley-Davidson. Et cela n’est pas la seule de ses passions : « L’Histoire de France et l’Histoire en général sont deux passions. J’ai la chance, nous confie-t-il, de posséder plus d’un millier d’ouvrages sur l’épopée napoléonienne, la Première Guerre mondiale, la Drôle de Guerre, le second conflit mondial… ».
Et cette passion, Jean-Pierre l’a met au service du lien armée-nation en emmenant de nombreux jeunes (de très nombreux devrait-on dire car il en est à plusieurs centaines) sur les champs des bataille afin d’expliquer les faits et gestes de nos grands anciens. Il ajoute : « En fait, j’essaie de les placer dans le contexte. Au Chemin des Dames, on sort des cars, on visite en mettant les bottes. On entre dans les tranchées, on monte la colline. Et s’il fait froid, s’il pleut, c’est encore mieux ! Sur les plages du Débarquement, je demande aux jeunes de retirer leurs chaussures et leurs chaussettes. Qu’ils sentent le sable et l’eau froide. C’est un élément essentiel. Je multiplie les sensations telles que celle-là. Il s’agit avant tout qu’ils se rendent compte de ce que fut le sacrifice de certains. De tous ces jeunes, comme eux, mais qui avaient la malchance d’être nés plus tôt ».
En effet, depuis plus de 10 ans, Jean-Pierre Munoz emmène (« l’histoire ne s’apprend pas que sur des livres mais aussi et surtout sur le terrain ») des professeurs, des politiques (d'anciens ministres), des jeunes des EPIDES (établissements pour l’insertion dans l’emploi de jeunes bien souvent en rupture avec le système de l’Education nationale), des militaires, des réservistes… Des visites qui sont parfois des sites très connus de la Grande guerre ou de la Seconde Guerre mondiale, mais aussi de petites merveilles connues de quelques-uns seulement : « Prochainement, j’emmène un petit groupe pour faire une visite exceptionnelle : une carrière qui a servi de module d’entraînement aux pionniers allemands de la Grande guerre, dans le but de s’entraîner à la guerre des mines. On peut y voir les différentes méthodes pour poser les fourneaux de mines. Où est-ce ? Secret d’Etat ! » termine t-il avec un grand sourire.