Né le 22 août 1922 à Nantes, Roland Glavany est reçu en juin 1940 à l’Ecole de l’Air. Il refuse de subir l’occupation allemande, s’enfuit, s’évade par l’Espagne. Il rejoint l’Afrique du Nord, refuse de partir aux Etats-Unis pour compléter sa formation de pilote et demande à être incorporé dans l’unité parachutiste la plus proche. Il est envoyé à Staouéli, à l’ouest d’Alger, au 1er bataillon de choc, nouvellement créé, et commandé par le commandant Gambiez.
Il participe à trois débarquements : en Corse, en 1943, à l’île d’Elbe et en Provence l’année suivante. Le 1er bataillon de choc est intégré à la 1ère Armée française du général de Lattre. Suivront la campagne de France, de Toulon à Colmar, puis l’entrée en Allemagne et la chute de Sigmaringen. Il est blessé à plusieurs reprises.
Il rejoint l’Armée de l’air en 1945. La chasse, puis la reconnaissance et, en 1948, il suit un stage à « sup aéro » qui lui ouvre les portes du Centre d’Essais en Vol en 1950. Il y sera pilote de Vautour avant d’entrer chez Marcel Dassault, comme chef pilote, en 1955. Pendant quatre ans, il se consacre aux Mirages, et sera le premier pilote en Europe à voler à Mach 2, en vol horizontal, le 24 octobre 1958, sur « Mirage III ».
Entre la fin 1958 et 1960, il participe à la guerre d’Algérie. Par la suite, il entre à l’Etat-major, l’Ecole Supérieure de guerre aérienne, et assure les commandements des bases de Bordeaux, Istres et Mont-de-Marsan.
Nommé général, Roland Glavany dirige les Ecoles de l’Armée de l’air et passe en 2e section en 1978. Peu après sa retraite, il « rempile » et s’occupe jusqu’en 1983 de l’Office Français d’Exportation de Matériel Aéronautique puis accepte la présidence de plusieurs associations dont celles de Rhin-et-Danube, les Ailes Brisées, du Comité du Souvenir français d’Issy-Vanves.
Grand’Croix de la Légion d’honneur, Roland Glavany a rendu son âme à Dieu au mois de janvier 2017, suivant de quelques jours son épouse dans l’au-delà.
Dans les textes qui suivent, publiés en deux parties, le général Glavany raconte sa guerre d’Algérie, sans regrets, sans amertume. Lucide.
CDT (RC) F. RIGNAULT